Sushi Hebdo 2
Avant tout je dois remercier tous les commentaires concernant le post de la semaine dernière. Vous méritez une suite, c’est clair ! Vous avez un petit bonus qui n’existe pas dans la version espagnole. Ne lisez pas les gros mots à vos enfants.
Un petit mot en japonais qui vous sera très utile un jour : futsukayoi (littéralement 2 jour à boire) qui se traduit par 2 bières (une blonde et un ambrée), 1 démi bouteille de sake, un verre de rouge, 2 rhum coca et 3 chupitos de tequila. GUEULE DE BOIS mortelle samedi.
C’est comme ceci que j’ai inauguré ce weekend. Une sortie très marrante avec Saito et sa copine Oishi, jeune couple de japonais de 34 ans. Ils sont adorables et très bons clients du Uncle Sam (vous vous souvenez j’en suis sure). On a bien mangé et encore mieux bu. Gui est parti se coucher à 1 heure ou 2 mais je n’ai pas voulu laisser croire aux japonais que les espanguoins sont des tapettes et j’ai fini à pas d’heure à 4 pattes face à mon joli WC. Je vous épargne le(s) reste(s). Malheureusement pas de preuves visuelles de tout ça, faudra juste nous croire. Samedi Guy m’a pitoyablement abandonné à mon sort de pauvtach sur le canapé pour se promener avec Fernando. Il n’a pas de cœur, je sais. Quand ce sera a lui de chopper une bonne cuite il va voir !!!!
On continue donc avec notre petit weekend de pont. Comme disait Jack l’éventreur, petit à petit. Je vous jure en espanguoin c’est très marrant mais en français j’arrive pas à faire que cette phrase fonctionne, peut être comme dirait mon garagiste par pièces détachés… ???? J’accepte des conseils sur cette traduction .
Dimanche nous sommes allés visiter Kamakura, première capitale nippone et ville des samouraïs. Il y a très longtemps, dans un endroit lointain, l’Empire faisait une crise et les plus braves guerriers se sont établis à Kamakura pour mettre un peu d’ordre à tout ça. Après avoir trouvé des sponsors grâce à la construction de divers temples shintoïstes (nommés Jinja) et bouddhistes (nommé Tera) pour attirer la fortune sur la vie et la mort (les shinto ne croient pas à la réincarnation alors fallait trouver un petit complément). Donc c’était comme la petite maison dans la prairie… ET bin, NAN !!!!!! Les poignards dans le dos et les assassins cachés derrières des arbres presque millénaires faisait fureur à l’époque de la Guerre entre les Gen et les Hei, les deux grosses mafias du shogunate (chercher sur internet je ne vais pas tout expliquer qdmem). Comme on dit, l’histoire est écrite par les vainqueurs et un étang fut construit pour rappeler la défaite des Hei, 4 îlots représentaient la mort à gauche de l’étang appartenant aux Hei, très subtile…
Lundi nous avons fait un break pour expliquer les raisons d’avoir encore un lundi de libre, ou pont. Et bien, 1964 Tokyo. Les Jeux Olympiques sont inaugurés et le monde pose son regard sur la capitale japonaise. Voici pourquoi ce jour est connu sous le nom de « Jour du sport et la santé » et nous l’avons fêté en ne faisant RIEN !!!!!! Canaping, telecomanding et course aux toilettes chronométrées.
Mardi soir nous suivons des cours de japonais offerts par des bénévoles, supersympa. Moins d’un euro par personne pour 2 heures de cours avec max 2 autres élèves. Si ton prof est absent on te refile à quelqu’un d’autre et tu ne payes pas. C’est un peu comme l’ASTI, pour ceux qui connaissent l’Asso. Pas besoin de vous dire que nous sommes des VRAIS DEBUTANTS.
Et c’est dans ces cours que Guillermo a reçu l’inspiration pour son prochain post : invitation à une journée catastrophes naturelles !!!! Et oui, on se souvient tous des simulacres d’incendie au lycée mais généralement notre expérience s’arrête là. Guillermo est très intrigué… Il veut manipuler l’extincteur à tout prix !!! Mais on se demande comment ils s’organisent. Tsunamis d’abord ? Plutôt tremblements de terre ? Ici toutes les catastrophes arrivent assez souvent donc… Une chose est claire, ils sont bien préparés pour ces occasions-là les nippons. Tout pareil qu’aux Philippines !!! Les jours de typhon on allumait la télé ou on téléphonait nos collègues pour savoir s’il fallait aller bosser ou pas, et si PAS, on partait TOUS au centre commercial, plus connu comme « mall » ou SM (nom de la franchise… vous aviez cru quoi exactement ????)
Et maintenant parlons des visites des temples bouddhistes et des raclées que nous donnaient nos mamans (papas aussi, voire grand frères ou sœurs). Et oui, je sais c’est surprenant mais je vous explique le rapport. Guillermo a remarqué (ce garçon est très observateur n’est-ce pas) des espadrilles (je pense que l’orthographe est correcte) ou sandales en osier qui portent les moines bouddhistes et qui sont vendues aux alentours des temples. Ce même type de chaussures est très commun dans les zones rurales en Espagne (le nord, le sud, l’est et probablement l’ouest aussi mais il ne l’a pas mis) d’ailleurs en Occitanie aussi on les vois. Et bien, le style est peut être différent mais il faut avouer qu’une telle coïncidence est notable. Qu’en dîtes vous si en plus on vous dit que les mamans japonaises menacent leurs enfants avec leurs WARAJI (les espadrilles en question) quand ils font des bêtises ? Et voici une question pour vous chers amis francophones. Vos parents aussi vous poursuivaient chausson à la main et geste dure lorsque vous désobéissiez ?
Hier soir nous nous sommes perdus dans notre propre quartier, nous habitons un quartier énorme et il faut dire que la nuit, il est difficile de suivre les voies du train, surtout lorsque des fichus trains il n’y en a plus et que les voies décident d’aller là où on ne peut pas les suivre. Je vais faire court : minuit et demie arrivés à 3 arrêts de métro de chez nous (à ce moment là on a cru que ce serait une bonne idée de marcher… presque 6 kms mais on ne le savais pas encore!! ). Deux heures moins le quart, nous sommes face à l’inacceptable : un canal et une fleuve à traverser mais pas un fichu pont !!! Au milieu de la nuit, notre sauveur, un vieux monsieur qui faisait du jogging (et, c’est bien naturel de faire du sport à 2 heures du mat) qui ne croyait pas de ses yeux (nous non plus d’ailleurs) nous a accompagné jusqu’au pont et nous a souhaité bonne chance avant de rentrer chez lui tout en faisant du jogging. Surréaliste. On aurait voulu l’embrasser mais vu les coutumes d’ici on a trouvé mieux en faisant les mille et une révérences et ses arigatos. A peine à 1 km de chez nous, et dans le doute total nous avons réussi à chopper un tacos. Les 800 yens le plus heureusement dépensés de nos vies jusqu’à présent. Le métro la nuit, plus jamais : faut acheter une moto !!! 2 heures du mat arrivés à la maison. Cette histoire nous montre que même si le chemin semble plus long lorsqu’on ne sait pas où l’on va, il nous apprend beaucoup de choses.
Je refuse de refaire l’explic de l’excursion à Kamkaura !!! Regardez les photos, ça suffira.
Dans le prochain numéro de Sushi Hebdo : c’est quoi un ALIEN CARD ? Samedi à l’indienne et dimanche peut etre au cinéma de l’autre bout de notre ligne de métro(pas de navets ricains, pas cher, pas à côté non plus mais…)
Comme fan de Groland j’ai toujours rêvé de dire ceci : A la semaine prochaine et BANZAI !!!!!!